Pour un dispositif préventif approprié
La problématique des mineurs justiciables se pose avec acuité autant de par le monde en général que dans le monde arabe. A titre indicatif et s’agissant de l’Algérie, le directeur de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion avance le chiffre de «600 détenus mineurs sur une population carcérale, tous âges confondus, de 56.000 détenus». Et pour éviter toute forme de nuisance, d’importantes mesures préventives sont prises, précise M. Felioune, directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion. C’est ainsi que «les mineurs sont logés dans des pavillons spéciaux et totalement séparés des détenus adultes». Par ailleurs ces mêmes mineurs font l’objet «d’un suivi rigoureux par des équipes pluridisciplinaires, autrement dit des éducateurs, des psychologues nonobstant des agents de surveillance en civil». Et pour couronner cette batterie de mesures qui visent rien moins qu’à préparer au mieux la réinsertion de ces détenus, ces derniers «reçoivent un enseignement et une formation au sein des établissements pénitentiaires» relève M. Felioune tout en précisant que «certains bénéficient même d’une autorisation mensuelle pour rendre visite à leur famille». Histoire d’encourager tous ceux qui font preuve de bonne conduite à persévérer dans cette voie de salut. Toujours dans le volet de la mise à niveau, le responsable en question n’est pas peu fier d’annoncer que «l’administration des prisons organisera ces jours-ci avec les Scouts musulmans algériens (SMA) un camp d’été d’une durée de 15 jours à Cherchell au profit de 40 détenus». Et de faire savoir également dans la foulée que «10 centres pour mineurs sont en voie de réalisation à travers le territoire national». Au demeurant et pour élargir la sphère de protection des mineurs ce même responsable a révélé «l’existence d’un projet de loi portant protection de l’enfant et comprenant plusieurs mesures outre des dispositions liées à la réforme et à l’éducation, loin des sanctions coercitives». C’est ce qui s’appelle privilégier la prévention sur la répression. Enfin, le projet se propose «la création d’instances de protection de l’enfance, de contrôle, de suivi pour une protection globale de l’enfance». Ce qui n’a pas toujours été le cas jusque-là reconnaissent les juristes et autres spécialistes attitrés.
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